FONCK René (1894-1953)

FONCK René (1894-1953)

900,00 €
TTC

Signé et daté le jour de l'armistice ! Incroyable et magnifique portrait de celui que l'on surnommait "La cigogne blanche". L'as des as de la Première Guerre mondiale (75 victoires officiellement homologuées) a également daté de sa main, et pas n'importe quelle date : le 11 11 1918 ! 

La photo mesure 13  x18 cm. C'est un très bel exemplaire de la signature précoce de Fonck !

Appelé sous les drapeaux le 22 août 1914, il est versé au 11e régiment du génie d'Épinal, où il fait ses classes. Fasciné par les exploits des aviateurs depuis longtemps, il réussit à se faire affecter dans l'aviation au début de l'année 1915. Il est élève pilote à l'école Caudron du Crotoy. Il débute enfin sa carrière aéronautique en tant que pilote d'une escadrille d'observation, la C 47, basée près de chez lui à Corcieux.

En tant que pilote d'observation, le 6 août 1916, aux commandes d'un Caudron G4, il force un avion de reconnaissance Rumpler C.I allemand à atterrir derrière les lignes alliées. Après cet exploit, déjà titulaire d'autres victoires, il est muté au Groupe de combat 12 ou « Groupe des cigognes », plus précisément à l'Escadrille 103. Le 30 septembre 1917, il abat près de Dunkerque le pilote allemand Kurt Wissemann, vainqueur quelques jours plus tôt de Georges Guynemer. Il ne fut pas rare qu'il abatte plusieurs avions en une journée, jusqu'à six le 9 mai, puis à nouveau le 26 septembre 1918. Selon les dires de l'aviateur Maurice Boyau, lui aussi as de la grande guerre avec 35 victoires dans les communiqués, Fonck ne sera pourtant jamais touché par le feu adverse : « Fonck dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Ce n'est pas un homme, c'est un oiseau de proie. Là-haut, il sent l'ennemi, il en distingue nettement à 8 ou 10 km sans être vu. Il choisit sa proie. Quelques balles suffisent, il n'y a jamais eu de riposte. » En tant que pilote de chasse, il met peu à peu au point une technique de combat qui consiste essentiellement à surprendre l'adversaire, lui porter un coup décisif au plus près et avec un minimum de munitions, et se soustraire à sa riposte. Plus précisément, Fonck n'hésite pas à viser le pilote ennemi plutôt que son avion, ce qui conduit, en cas de tir réussi, à la perte irréversible de l'appareil. Sa forme physique, entretenue par une bonne hygiène de vie, lui permet de supporter facilement les contraintes des longs vols en altitude et le stress du combat. Il n'aura de cesse de professer sa méthode et de former de jeunes pilotes.  René Fonck termine la guerre avec tous les honneurs, arborant une croix de guerre 1914-1918 enrichie de 28 palmes et d'une étoile, la plus « chargée » à ce jour (après celle de Charles Nungesser, arborant 28 palmes et deux étoiles), ainsi que de nombreuses décorations étrangères. 

Quantité